Dans Neo-Tokyo ravagĂ© par une mystĂ©rieuse explosion, un ado motard dĂ©couvre des pouvoirs psychiques dĂ©vastateurs qui menacent de dĂ©truire Ă nouveau la ville. AKIRA, c’est la claque visuelle ultime, un trip hallucinant qui a propulsĂ© l’animation japonaise dans une autre dimension dĂšs 1988. DĂ©jantĂ©, violent et philosophique Ă la fois â ce chef-d’Ćuvre de Katsuhiro Otomo vous explose le cerveau sans prĂ©venir.
Neo-Tokyo is about to EXPLODE!
En 2019, trente-et-un ans aprĂšs la TroisiĂšme Guerre mondiale dĂ©clenchĂ©e par une mystĂ©rieuse explosion qui a rasĂ© Tokyo, Neo-Tokyo est une mĂ©galopole cyberpunk oĂč rĂšgnent corruption, violence et dĂ©cadence. L’ambiance? Oppressante Ă souhait. Des nĂ©ons qui saignent dans la nuit urbaine, des gangs de motards qui se fritent dans des courses poursuites ahurissantes, et un gouvernement autoritaire qui tente de dissimuler un projet militaire secret. C’est dans ce chaudron bouillonnant que Kaneda, chef d’un gang de motards, voit son pote Tetsuo se transformer en monstre psychique aprĂšs une rencontre fortuite avec un enfant au visage de vieillard.1

La mise en scĂšne d’Otomo est un vĂ©ritable festin de gnons visuels. Chaque plan est lĂ©chĂ© comme jamais, avec une attention au dĂ©tail qui vous scotche Ă votre siĂšge. Les scĂšnes d’action? Une chorĂ©graphie de haute voltige qui vous en met plein la tronche. Les motos futuristes qui laissent des traĂźnĂ©es lumineuses dans leur sillage, ça arrache! Et que dire des explosions psychiques qui pulvĂ©risent des quartiers entiers? Du grand art, mes amis. (Franchement, en 1988, personne n’avait jamais vu un truc pareil.)2

Le rĂ©cit navigue entre thriller politique, drame psychologique et science-fiction apocalyptique avec une fluiditĂ© dĂ©concertante. Otomo nous balance dans ce monde sans mode d’emploi, Ă nous de nous dĂ©patouiller pour comprendre les enjeux. La narration est dense, parfois touffue – faut suivre, hein! – mais c’est cette complexitĂ© qui donne au film sa richesse. Les thĂšmes abordĂ©s? Pouvoir, corruption, Ă©volution humaine, contrĂŽle militaire, traumatisme collectif… Bam! Ăa fait beaucoup pour un « simple dessin animĂ© », pas vrai?
La cicatrice d’Hiroshima qui ne se referme pas
Impossible de passer Ă cĂŽtĂ© de la dimension profondĂ©ment japonaise d‘AKIRA. Le film porte en lui la mĂ©moire traumatique des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki. Ces explosions cataclysmiques qui ouvrent et closent le rĂ©cit, c’est le trauma national japonais qui s’exprime sans filtre. La mĂ©fiance envers le pouvoir militaire, la peur de l’autodestruction technologique, l’anxiĂ©tĂ© face Ă une puissance incontrĂŽlable… Otomo tape dans le mille et nous rappelle que son Ćuvre n’est pas qu’une dĂ©monstration technique.

Vue aĂ©rienne de l’explosion qui anĂ©antit Tokyo, marquant le dĂ©but de l’Ăšre post-apocalyptique d’Akira.
Les personnages Ă©voluent dans ce maelström avec une crĂ©dibilitĂ© folle. Tetsuo, l’ado frustrĂ© qui se dĂ©couvre des pouvoirs dĂ©mesurĂ©s, incarne parfaitement cette adolescence tourmentĂ©e prĂȘte Ă faire pĂ©ter le systĂšme. Sa transformation physique et mentale est un trip horrifique qui culmine dans des sĂ©quences body horror mĂ©morables. (Vous ne verrez plus jamais les ours en peluche de la mĂȘme façon, croyez-moi.) Quant Ă Kaneda, il reprĂ©sente cette loyautĂ© Ă toute Ă©preuve, ce hĂ©ros imparfait mais attachant qui se retrouve embarquĂ© dans quelque chose qui le dĂ©passe complĂštement.
Visual orgasm & philosophical breakdown
Wow! Parlons technique, parce que c’est lĂ qu’AKIRA explose tous les compteurs. Avec ses 160 000 celluloĂŻds, ses 327 couleurs (dont 50 créées spĂ©cialement), le film a redĂ©fini les standards de l’animation mondiale. Les mouvements de camĂ©ra virtuels, les explosions, les mĂ©tamorphoses corporelles… tout est d’une fluiditĂ© Ă couper le souffle. La sĂ©quence d’ouverture, cette course de motos dans Neo-Tokyo nocturne? Une gifle visuelle dont l’influence se ressent encore aujourd’hui dans toute la pop culture, de Matrix Ă Cyberpunk 2077.

La bande-son, signĂ©e Geinoh Yamashirogumi, achĂšve de nous plonger dans cette expĂ©rience sensorielle totale. Des percussions tribales, des chants rituels indonĂ©siens, des sonoritĂ©s Ă©lectroniques… c’est bizarre, hypnotique, et parfaitement alignĂ© avec l’ambiance du film. Quand les tambours japonais accompagnent les scĂšnes de manifestation ou de rĂ©pression policiĂšre, l’effet est saisissant. C’est pas juste de la musique, c’est une architecture sonore qui vous prend aux tripes.
Le final? Un dĂ©lire mĂ©taphysique qui laisse certains spectateurs sur le carreau. Faut pas se mentir, la conclusion d’AKIRA divise. Entre rĂ©vĂ©lations mystiques, apocalypse, renaissance et univers de poche, on est en plein trip cosmique. Certains y voient un chef-d’Ćuvre philosophique, d’autres un prĂ©texte pour balancer des sĂ©quences visuelles hallucinĂ©es. Perso, je pense que c’est justement cette ambiguĂŻtĂ© qui a fait d’AKIRA une Ćuvre culte qui continue Ă ĂȘtre dissĂ©quĂ©e trente-cinq ans plus tard.
Legacy & impact culturel
L’impact d’AKIRA sur la culture pop mondiale est juste phĂ©nomĂ©nal. Sans ce film, l’animation japonaise n’aurait probablement jamais percĂ© aussi fortement en Occident. Avant AKIRA, les anime c’Ă©tait « des trucs pour gosses ». AprĂšs? Une forme d’art Ă part entiĂšre qui pouvait rivaliser avec n’importe quelle production hollywoodienne. Le film a ouvert la voie Ă Ghost in the Shell, Evangelion et tant d’autres Ćuvres majeures.

L’esthĂ©tique cyberpunk du film – cette vision d’un futur urbain dĂ©labrĂ© mais technologiquement avancĂ© – a contaminĂ© la SF mondiale, des comics aux jeux vidĂ©o. La cĂ©lĂšbre moto rouge de Kaneda est devenue une icĂŽne, reproduite dans d’innombrables hommages. Et ne parlons mĂȘme pas des rĂ©fĂ©rences Ă AKIRA qu’on retrouve partout, de South Park aux Simpsons en passant par Stranger Things. Quand on a un personnage qui dĂ©veloppe des pouvoirs psychiques incontrĂŽlables, y’a toujours quelqu’un pour glisser une rĂ©fĂ©rence Ă AKIRA, c’est mathĂ©matique.
Une Ćuvre de science-fiction cyberpunk qui pulvĂ©rise les codes, balance une critique sociale acerbe et livre un spectacle visuel inĂ©galĂ©. AKIRA est ce moment rare oĂč technique, narration et vision d’auteur fusionnent pour crĂ©er quelque chose de vĂ©ritablement rĂ©volutionnaire.
Vous avez vu AKIRA? Qu’en avez-vous pensĂ©? La fin vous a-t-elle laissĂ© perplexe? Partagez votre expĂ©rience dans les commentaires





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