Wow, quel épisode tendu ! « Devotion », le troisième opus de cette ultime saison de The Handmaid’s Tale, constitue un véritable point de bascule. Au cœur de cette histoire de fuite et de sacrifice, l’épisode révèle comment, dans l’ombre de Gilead, chaque acte de dévotion peut cacher une rébellion. Attachez vos ceintures, on plonge dans les méandres du pouvoir et de la résistance !

Quand le sacrifice devient acte politique
L’épisode 3 de cette saison 6 démarre sur des plans serrés du visage de June – marque de fabrique de la série qui nous rappelle immédiatement l’intimité psychologique avec notre héroïne. On la retrouve furieuse contre Mark concernant l’opération Mayday. Ouf, elle n’y va pas avec le dos de la cuillère ! Cette tension établit d’emblée le dilemme central : jusqu’où peut-on aller dans la lutte contre l’oppression ?
La réponse arrive par la violence dans les derniers instants de l’épisode. Nick, tiraillé entre sa position officielle à New Bethlehem et ses allégeances secrètes, franchit un point de non-retour en abattant deux gardiens de Gilead pour protéger June, Luke et Moira pendant leur fuite. Bam ! Ce moment brutal illustre parfaitement comment, sous un régime totalitaire, les actes de dévotion personnelle deviennent inévitablement politiques. Nick sacrifie potentiellement sa couverture, sa position, peut-être même sa vie, par amour – et cet amour devient rébellion.
La scène où June et Nick se séparent, refusant de se dire « adieu » au profit d’un « à plus tard« , résonne comme un manifeste d’espoir au milieu du chaos. On y croit ? Dans cet univers dystopique, préserver l’espoir devient un acte de résistance en soi.
New Bethlehem : La mascarade du pouvoir bienveillant
Dans cet épisode, Lawrence et Serena nous offrent une masterclass en manipulation d’image. New Bethlehem apparaît comme la vitrine « progressiste » de Gilead – un oxymore à lui tout seul, non ? Lawrence rappelle même à Serena qu’ils « ont brisé ce pays ensemble » et doivent maintenant tenter de le réparer.
La séquence où Serena présente New Bethlehem aux diplomates étrangers est d’un cynisme glaçant. Elle qui a été victime et bourreau du système s’en fait désormais la VRP enthousiaste. Cette récupération du trauma illustre comment les régimes totalitaires s’approprient les souffrances individuelles pour servir la propagande collective. Tu te souviens de Serena dans les premières saisons ? La transformation est terrifiante.
Cette façade de réforme masque une vérité brutale : même « amélioré« , un système fondamentalement oppressif reste oppressif. L’épisode nous montre magistralement comment le pouvoir absolu tente de se réinventer sans jamais remettre en question ses fondements idéologiques.
Les identités fractionnées comme stratégie de survie
La force de « Devotion » réside dans sa façon d’explorer comment chaque personnage développe des identités multiples pour naviguer dans Gilead. Nick joue le loyal « maire » de New Bethlehem tout en orchestrant des sauvetages clandestins. June oscille entre la mère déterminée, la fugitive, et désormais l’activiste Mayday qui reproche à l’organisation d’utiliser des civils pour « le sale boulot ».
Même tante Lydia, qu’on retrouve après une absence notable, révèle une dualité troublante lorsqu’elle tente de plaider en faveur de Janine. Son intervention auprès de Lawrence montre que même les rouages du système peuvent développer des failles émotionnelles. La série excelle à nous rappeler qu’aucune identité n’est monolithique sous l’oppression – on se fragmente pour survivre.

Ce fractionnement identitaire n’est pas sans rappeler le concept de « double pensée » d’Orwell dans 1984, où maintenir simultanément des vérités contradictoires devient une compétence de survie. L’ironie suprême ? Cette dissociation même finit par nourrir de petits actes de résistance.
Résistance : entre action individuelle et mouvement collectif
La résistance prend plusieurs formes dans cet épisode. Les petits actes de défi personnels – comme le simple fait de refuser de dire adieu pour June – s’opposent aux grandes manœuvres organisées de Mayday.
L’opération de sauvetage révèle la tension entre l’action militaire organisée (Mark mentionne que Mayday planifie d’assassiner des Commandants extrémistes) et le coût humain immédiat. June ne s’y trompe pas quand elle dénonce l’utilisation de civils pour les opérations dangereuses. Cette ambiguïté morale fait écho aux débats réels sur la légitimité des moyens dans toute lutte contre l’oppression.
La série s’inscrit ainsi dans une longue tradition d’œuvres dystopiques interrogeant le prix de la résistance. Comme le souligne l’analyse critique du roman original, « la resistance est extrêmement rare et faible » à Gilead, rendant chaque acte de rébellion d’autant plus significatif.
Corps comme champ de bataille
« Devotion » continue d’explorer comment les corps, particulièrement féminins, deviennent des sites de contrôle et de résistance. La brève apparition des anciennes Handmaids de tante Lydia, réduites au rôle de strip-teaseuses pour les Commandants en « récompense » d’avoir « porté des fruits », illustre cruellement cette réalité.
Ce traitement des corps rappelle que The Handmaid’s Tale « démontre que les marchés sont socialement intégrés et reproduisent et amplifient ainsi les inégalités sociales et politiques ». Les corps des femmes, dans la République de Gilead, sont littéralement des commodités – l’épisode 3 nous le rappelle avec une brutalité calculée.
La scène où Nick et June partagent leur moment d’intimité émotionnelle prend donc une dimension politique : deux corps qui refusent la séparation imposée par le régime. Leur connexion persistante malgré les circonstances représente une forme de résistance charnelle au système qui cherche à réglementer toute forme d’attachement humain.
Une trajectoire vers l’inconnu
Cet épisode pose les jalons d’un conflit qui s’intensifie. Le commandant Wharton, présent dans l’ombre des discussions sur New Bethlehem, n’est « pas stupide ». Nick va certainement faire face à de graves conséquences pour ses actions. Serena s’enfonce dans une religiosité qui, ironiquement, reflète ce qui a transformé l’Amérique en ce « cloaque » de Gilead.
L’épisode se conclut sur une note d’incertitude calculée qui nous laisse sur le bord de notre siège. Dans cette dystopie où l’oppression se réinvente constamment, la vraie question demeure : la résistance peut-elle vraiment triompher ou est-elle condamnée à demeurer dans les marges ?
Qui Nick tue-t-il à la fin de l’épisode 3 ?
À la fin de l’épisode, Nick abat deux gardiens de Gilead pour protéger June, Luke et Moira pendant leur fuite. C’est un moment décisif qui marque son engagement définitif contre le régime.
Quel est le rôle de New Bethlehem dans la saison 6 ?
New Bethlehem est présenté comme un lieu isolé du reste de Gilead, destiné aux fugitifs et traîtres souhaitant revenir. Lawrence et Serena le présentent comme une version « réformée » de Gilead, mais c’est aussi une tactique pour redorer l’image internationale du régime.
Combien d’épisodes compte la saison 6 de The Handmaid’s Tale ?
La saison 6 est la dernière de la série. Les trois premiers épisodes ont été diffusés en même temps sur Hulu, marquant le début de cette conclusion après une longue pause depuis la fin de la saison 5 diffusée le 9 novembre 2022.
Et toi, penses-tu que le sacrifice de Nick changera vraiment la donne ? Dis-nous en commentaires si tu crois que la résistance à Gilead peut réellement aboutir ou si la série nous prépare à une conclusion plus ambiguë !





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